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Sur les traces d’un grand-père irlandais

Cottages Dublin

J’avais envie de partager ici une belle histoire qu’on m’a confiée lors d’une visite guidée, comme on m’en raconte de temps en temps. Une histoire de famille, un ancêtre irlandais, dublinois plus précisément, un nom de rue, et une visite guidée privée qui devient une visite sur les traces de cet ancêtre disparu.

C’était au printemps, j’avais rendez-vous avec un couple pour une visite privative à thème, une visite mêlant street art et charmant quartier résidentiel dublinois.

Je fais alors connaissance avec Sylvie et Christophe. J’aime bien savoir ce qui pousse mes clients à venir en Irlande. Les raisons sont aussi variées que les gens à qui je pose cette question, et parfois, derrière ces voyages, il y a des histoires très personnelles. Si je ne pose pas cette question systématiquement, je l’adresse pourtant ce jour-là à ce couple bordelais quelques instants après notre rencontre. Sylvie me confie alors que ses arrières grands-parents ont quitté Dublin pour s’installer à Bordeaux, pour une raison inconnue, et que leur fils, son grand-père, est né à Dublin.

Elle a decouvert cette histoire lorsqu’un Americain les a contactés, il y a des années. C’était quelques mois après la mort de son grand-père, taiseux, qui n’avait jamais parlé de ses origines irlandaises à qui que ce soit. Sylvie alors adulte n’avait donc jamais soupçonné être de descendance irlandaise. Ce cousin américain travaillait son arbre généalogique, les avait retrouvés et leur avait donné toutes ces informations. Il était même venu les voir à Bordeaux ! Des histoires comme celle-ci, en Irlande, c’est assez fréquent (le cousin américain dont vous ignoriez l’existence jusqu’à ce qu’il vous retrouve !), mais c’est beaucoup plus rare avec des familles françaises.

Sur les traces d'un grand-père irlandais

En tout cas, depuis cette révélation, Sylvie rêvait de venir en Irlande, pour fouler la terre de ses ancêtres. C’était leur premier voyage sur la verte île et Sylvie et Christophe étaient arrivés la veille au soir.

Nous étions donc toujours aux premières minutes de notre rencontre, lorsque j’ai demandé à Sylvie si elle avait d’autres éléments concernant les origines dublinoises de ses aïeux. Et là, elle sort de son sac une copie d’une carte ancienne de Dublin que lui avait confiée son lointain cousin :

  • Oui, ils ont vecu sur Richmond street, où ils avaient leur boutique.

Richmond Street ? ça ne fait qu’un tour dans ma tête !

  • Si vous le souhaitez, je peux adapter cette visite et vous emmener sur Richmond Street, en réalité ce n’est pas si loin de où on est. On peut essayer de retrouver la boutique, et je vous parlerai de ce quartier, de ses origines, à l’époque où vos arrières grands-parents y ont vécu, où votre grand-père est né, il s’y passait beaucoup de choses. Et puis après, on pourra retourner davantage sur le quartier et le thème de la visite que vous souhaitiez faire.

Le visage de Sylvie s’illumine et elle accepte volontiers. En fait, elle n’avait tout simplement pas pensé à aller chercher cette rue lors de leur séjour Dublinois, leurs vacances se poursuivant ensuite à la découverte du reste de l’Irlande.

On a trouvé la rue exacte où avait vécu ses ancêtres, par rapport à cet ancien plan de la ville qu’elle avait, une rue perpendiculaire à Richmond street. On n’a pas forcement trouvé l’adresse exacte de la boutique car pas assez de precisions, mais Sylvie a vu le quartier, près du canal qui est toujours là bien sûr et des bâtiments dont certains dataient de l’époque de ses arrières grands-parents. Je soupçonne même que son grand-père aurait pû naître dans des bâtiments toujours existants à ce jour. Je leur ai partagé des informations sur ce qu’etait ce quartier lorsque ses arrières grands-parents en sont partis, quelle population vivait dans ce quartier, à quoi ressemblait ce quartier à la fin du dix-neuvième siècle et au début du vingtième siècle. Je leur ai donné des informations sur le contexte historique de l’Irlande de manière générale mais aussi sur ce quartier très particulier de la capitale en pleine ébullition à cette époque.

Ensuite on a finalement continué la visite dans les alentours, dans ce quartier très charmant mais hors centre-ville, développé à l’époque où la famille de Sylvie y avait vécu. Sylvie a ainsi pû imaginer l’atmosphère et l’environnement dans lesquels ils avaient évolué.

Sylvie et Christophe était ravis quand je les ai laissés après deux heures de visite. J’ai perçu l’émotion chez Sylvie, qui ne s’attendait absolument à se retrouver plonger dans son histoire familiale de manière aussi concrète.

Ce genre d’anectode est un exemple de ce qui donne du sens à mon activité de guide. Ce jour-là, je partais pour une visite guidée sur un thème choisi des mois à l’avance par ce couple, et je me suis retrouver à les accompagner à travers leur histoire familiale. Si je n’ai certes pas pu retrouver la maison où avait vécu le grand-père de Sylvie, j’ai pu donner un contexte, l’aider à comprendre dans quel quartier et dans quel environnement il était né, et à avoir une nouvelle lecture sur les raisons qui auraient pu pousser ses arrières grands-parents à quitter Dublin.

J’aime à dire que les visites guidées de Dublin que je propose sont toutes différentes les unes des autres. Celle-ci en est un bon exemple ! 🙂

N’hésitez pas à partager en commentaires ci-dessous vos impressions sur cet article que j’ai pris plaisir à partager. 🙂

Posted in Idées Voyage et week-ends en Irlande, récits
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2 Commentaires
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harmonie des corps
Invité
4 heures il y a

Ce dut être un excellent moment de partage en marchant sur les traces des ancêtres de ce couple.

grivart de k
grivart de k
Invité
2 heures il y a

Quelle belle histoire, que d’émotions peut-on imaginer chez Sylvie!

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