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[Portrait] Antony, James Joyce, Jonathan Swift, et littérature irlandaise – Comté de Dublin

Antony Farrel Maison d'édition Irlande Dublin

Antony, et son monde de livres. Antony, et la littérature irlandaise. Une interview qui n’était absolument pas programmée, ni pensée. Une interview qui est le fruit d’une rencontre. Un coup de cœur.

Un jour, peut-être, je vous raconterai toutes les interviews dublinoises de ce Tour d’Irlande qui n’ont pas eu lieu avant celle-ci. Et ma première rencontre avec Antony. Pour l’heure, je vais me concentrer sur ce jour d’interview, et essayer de vous transmettre la passion d’Antony pour l’Irlande, sa littérature, son histoire, ses arts. Et un peu de son univers, pour ce que j’en ai perçu.

Rencontre avec un Dublinois, de ceux que James Joyce aurait pu croquer s’il avait vécu à son époque.

Jeunesse d’Antony et débuts de sa maison d’édition

– Viens pour midi, demain.

Je raccrochais le téléphone, ravie de mon interview à venir. Plutôt aux anges que ravie à vrai dire. J’avais rendez-vous avec Antony, fondateur de The Lilliput Press, l’une des plus prestigieuses maisons d’édition indépendante d’Irlande.

Ce serait sans conteste l’interview qui me demanderait le moins de temps de déplacement, puisque je pouvais y aller à pied. Si la partie vadrouille de ce projet me plait énormément, dans cette entrevue dublinoise, je savais que le voyage serait ailleurs.

En effet, le lieu de notre rencontre du lendemain suffisait déjà à me transporter. Une librairie, un bâtiment d’une centaine d’années sans doute, dans une petite rue résidentielle en briques, dans le quartier de Stoneybatter, côté nord de Dublin. The Lilliput Press, un clin d’œil incontestable à l’auteur irlandais Jonathan Swift et son succès planétaire Les Voyages de Gulliver, dont Antony me parlera d’ailleurs lors de notre entretien.

Vue sur l'arrière-cuisine Lilliput Press Dublin

Une extension de maison plus qu’une librairie, cozy, un salon au plancher en bois, dont les murs sont recouverts de livres, porte à battants, en bois, ouverte sur la cuisine au fond, la bouilloire et les tasses de thé y prenant la pause près de l’évier, en attendant celle de leur propriétaire. Ça sent la poussière, de ces lieux figés où l’on amasse, mais pourtant bien vivants, qui auraient tant à raconter, qui ont vu et vécu, tellement sans doute.

Les livres qui remplissent cette pièce-librairie sont tous publiés par The Lilliput Press, la maison d’édition indépendante qu’Antony a créée en 1984. Environs 700 livres publiés depuis.

– Je dois emballer un livre pour un envoi. J’ai toujours aimé emballer les livres. J’ai commencé comme ça, quand je travaillais pour une maison d’édition, à Londres.

Antony Farrell éditeur de littérature irlandaise

Antony est Dublinois d’adoption, et ça s’entend à son accent, pas tout à fait local. Né au début des années 50 dans le comté de Westmeath, les Midlands irlandais, dans une ferme avec chevaux, il est envoyé dans une école publique londonienne à l’âge de 13 ans.

– Il n’y avait que très peu d’Irlandais là-bas. On nous appelait les bog rats (ndlr « rats des tourbières ») … C’était marrant. Je m’étais mis à la boxe, je n’étais pas mauvais.

Humour irlandais.

Antony passera 5 ans à l’école à Londres, mais ce n’est qu’à la toute fin de sa scolarité qu’il découvrira la littérature. Par la plus célèbre œuvre du plus célèbre auteur irlandais : Ulysses, de James Joyce.

– C’est un prix que j’avais gagné à l’école. Le première édition Penguin d’Ulysses de James Joyce. J’ai passé l’été à lire ce livre sur le bateau de mon père, en Grèce, et ça a changé ma vie !

Quand je lui fais remarquer que c’est drôle tout de même, que lycéen à Londres, on lui remette un livre d’un auteur irlandais comme récompense, il me répond en souriant :

– Oui, très approprié.

En 1969, il revient en Irlande, étudier l’histoire pendant 4 ans, au célèbre Trinity College de Dublin.

– Simplement pour découvrir mon pays, parce que j’étais très déraciné. J’adorais mon pays, mais je n’y avais pas grandi. C’est pour ça que tout ce que je publie, c’est fait pour interpréter et comprendre l’Irlande. Et les livres qui sont ici, sont ceux que je voulais faire lire à mes enfants.

Littérature irlande livres histoire irlande

A l’époque, Antony n’envisageait certainement pas un jour monter sa propre maison d’édition. Mais à la fin de ses études à Trinity College, en 1973, il n’y avait pas de travail en Irlande. Alors, il a fait ce que beaucoup d’Irlandais faisaient encore dans les années 70 : il est parti chercher du travail à l’étranger. C’est à Londres qu’il retourne, là où il avait passé son adolescence.

– Je voulais écrire, alors je me suis dit que j’apprendrais à écrire en travaillant dans l’édition. En fait, l’édition a pris le dessus, et j’ai trouvé ça très intéressant. J’étais éditeur pour différents magazines et maisons d’édition à Londres, dans les années 70.

Marié en 1979, Antony souhaite revenir vivre en Irlande pour y élever ses enfants. Il retourne vivre à la ferme familiale dans le comté de Westmeath, et c’est là, en 1984, qu’il fonde Lilliput Press, avant de venir s’installer à Dublin, où étaient basées les maisons d’édition avec lesquelles il travaillait.

A la fin des années 80, le quartier de Stoneybatter où il s’installe n’avait que quelques dizaines d’années. Il avait été construit au début du 20ème siècle, principalement pour les ouvriers de la brasserie Guinness, de l’autre côté de la rivière Liffey. Les maisons uniformes y étaient solidement construites par des artisans, pour la classe ouvrière.

– Le quartier est ensuite devenu très branché, pour les hipsters comme on les appelle, mais quand je suis arrivé, c’était encore très pauvre.

Maison d'édition irlande dublin Lilliput Press

Nous interrompons notre conversation.

Des clients entrent dans la librairie dans laquelle nous discutions déjà depuis un moment, sur nos fauteuils autour de la table de salon recouverte de livres. Il s’agit de grands-parents, qui souhaitent offrir un livre à leur petit-fils d’une dizaine d’années, présent à leurs côtés.

– On ne fait pas vraiment les livres pour enfants. Je n’en ai que deux, dont celui-ci, sur l’architecture irlandaise.

Il se trouve que le garçon s’intéresse à l’art, et à l’architecture. Affaire conclue.

– Je nous ai préparé des bagels au saumon fumé pour le lunch, rien d’extraordinaire, mais c’est moi qui les ai faits !

Antony m’avait dit de venir à midi. Pas qu’on déjeunerait ensemble. Hospitalité irlandaise. Heureusement, j’avais apporté des cakes en cas de tea time. Et parce que cette entrevue tombait le jour de mon anniversaire. 😉

C’est donc à nouveau installés dans nos fauteuils, dans la boutique de livres de The Lilliput Press, qu’Antony et moi avons continué notre conversation, entre deux bouchées de bagel au saumon.

Intérieur de librairie The Lilliput Press Dublin

Antony et la littérature irlandaise

Une question qui me brûlait les lèvres, c’était pourquoi ce nom, pourquoi cette référence aux Voyages de Gulliver, plutôt qu’à un autre classique de la littérature irlandaise.

Ça vient de Westmeath, où j’ai grandi. Parce que Jonathan Swift y passait ses vacances d’été lorsqu’il était enfant, alors qu’il vivait à Dublin avec sa famille. Après le succès des Voyages de Gulliver, le nom du village où il passait ses vacances, dans le comté de Westmeath, est resté : Lilliput. Mais en réalité, ce nom était sans doute une sorte de mot inventé qui tire ses origines de ses jeux avec son ami d’enfance Thomas Sheridan, qui vivait dans le comté de Cavan plus au Nord, et dont le grand-père était un célèbre dramaturge. Ensemble, Jonathan et Thomas avaient développé un langage d’enfants, et « lilliput » faisait partie de ces mots inventés entre eux.

Et puis, Antony trouvait que ce nom, sa dimension, conviendrait à sa maison d’édition. Ça faisait référence à de la grande littérature, parce que « Jonathan Swift est l’un des plus grands écrivains qui n’ait jamais existé », et puis c’était centré sur l’Irlande, ce qui était irlandais. Et parce que Les Voyages de Gulliver est un livre universel.

Universel, c’est certain. Je raconte d’ailleurs à Antony ma rencontre avec ce livre… A Buenos Aires, alors que je venais d’arriver en Argentine. Une édition en Anglais, chose improbable, qui était tombée sous mes yeux alors que je me baladais dans une rue de la capitale argentine. J’avais vu ça comme un signe, et j’étais entrée dans la librairie acheter ce livre de voyage exposé en vitrine, qui mettrait dans mon sac à dos un peu de l’Irlande que j’avais quittée pour un premier long voyage. Depuis, j’ai toujours conservé une certaine tendresse pour Les Voyages de Gulliver. Alors, interviewer le fondateur d’une maison d’édition indépendante nommée après cette oeuvre, dans ce projet de Tour d’Irlande, ajoutait un peu de magie à mon histoire personnelle avec ce livre.

Nous parlerons aussi de James Joyce, évidemment, dont Antony notera non sans une certaine fierté apparente, que lui aussi, James Joyce, venait de ce « petit blède » qu’est Dublin, petit blède qui a pourtant produit parmi les plus grands auteurs que l’on connaisse encore aujourd’hui.

Et l’une de ses plus grandes fiertés justement, à Antony, est celle d’avoir été le premier éditeur irlandais à publier Ulysses.

– J’ai été le premier à ramener Ulysses chez nous, en Irlande. C’était chouette pour moi d’être le premier à publier en Irlande le livre qui a changé ma vie. C’a été un moment de grande fierté pour moi, la première fois qu’il était publié à Dublin. C’était en 1994, 75 ans après sa première parution (ndlr – à Paris). Ce livre fait partie de la culture ici, parce que quand tu te promènes dans les rues de Dublin, tu peux encore entendre les voix de ce livre, et les accents !

Ulysses James Joyce édition Dublin

La passion, la connaissance, et la dévotion d’Antony pour la littérature irlandaise, les mots, est indéniable. Dès ses débuts à la tête de Lilliput Press, il a découvert des écrivains inconnus, qui n’étaient pas publiés. Le premier a été Hubert Butler.

– Il m’a paru tellement important, et personne ne voulait le publier, alors j’ai fait mon premier livre avec lui. Il avait 84 ans quand je l’ai publié pour la première fois, en 1984.

L’autre découverte des débuts d’Antony avec sa maison d’édition, c’est Tim Robinson, qui est ensuite devenu célèbre.

– Il a écrit sur les Iles d’Aran et on a publié pour lui un pamphlet « Setting foot on the Shores of Connemara ». C’était au tout début de Lilliput Press. Il est décédé l’année dernière, du Covid, à 80 ans. Mais c’était un merveilleux écrivain. L’un de ses livres les plus célèbres s’appelle « Stones of Aran », et ce livre est depuis imprimé de manière permanente, un point de repère de la littérature.

Avec ces deux premiers auteurs découverts et publiés, Antony commençait avec un très haut standard de publication, ce qui a fixé la norme pour la suite des livres parus chez Lilliput Press.

Avec de tels débuts, je me dis que cette petite maison d’édition indépendante a vite dû devenir une référence dans le monde de l’édition, en Irlande.

– J’ai envie de croire, je l’espère, qu’on est désormais la plus importante maison d’édition dans le pays. Les grosses compagnies comme Penguin ou Hachette ou tous ces géants règnent sur l’édition ici. Il n’y a que peu d’éditeurs indépendants en Irlande, et ça me plaît de penser que nous sommes les meilleurs. On fait un peu de poésie, mais notre force principale c’est l’histoire, les mémoires, on fait aussi de beaux livres d’art. Tout ce qui est en rapport avec l’Irlande en réalité. Et on cherche toujours de nouveaux auteurs à publier. John Moriarty était l’un d’eux par exemple, un philosophe décédé il y a une quinzaine d’années, pour qui j’ai publié 13 ouvrages. On est respecté, nos livres reçoivent des critiques, et on découvre de nouveaux auteurs.

Antony a aussi un faible pour la France. Ça se voit d’ailleurs dans les œuvres qu’il publie. Très vite, j’avais remarqué que les quelques auteurs étrangers mis en évidence sur les étagères étaient des auteurs français. Dont la version anglaise du roman Mon Traître de Sorj Chalandon. Je ne savais pas qu’il avait été traduit.

– Oui, je l’ai fait traduire, pour le publier ici.

Mon traitre livres auteurs irlandais Maison d'édtion Irlande

Antony me met un livre dans les mains. Un livre en français. Sur un grand nom de la littérature irlandaise : Samuel Beckett, Prix Nobel de littérature, rien que ça.

– C’est « Le Tiers Temps« , de Maylis Besserie, le Goncourt du premier roman 2020. C’est un roman, au sujet des six derniers mois de la vie de Samuel Beckett. Il est en cours de traduction actuellement, on le sortira l’année prochaine, ici. Elle a un second livre sur W.B. Yeats qui va sortir, et le troisième sera sur Francis Bacon, célèbre artiste peintre né en Irlande. C’est une trilogie. Maylis est venue quelques fois ici, elle adore l’Irlande.

Les Irlandais et les mots

Antony étant un homme de lettres, au sens premier du terme, j’avais envie d’avoir son point de vue sur le rapport des irlandais à la littérature, et aux mots de manière générale, y compris parlés.

Je vous retranscrits ci-dessous notre conversation à ce sujet, telle quelle, pour ne pas altérer les propos d’Antony. Attention, sarcasme irlandais ici ou là ! 😉

– Nous avons un bilan étonnant pour un tout petit pays. Nous avons produit le plus grand poète du 20e siècle, W.B. Yeats. Sans doute le plus grand dramaturge, je ne suis pas sûr, mais Samuel Beckett bien sûr. Et le plus grand romancier de tous les temps, James Joyce ! Tous de cette petite ville, Dublin !

Nous avons donc une facilité étonnante avec le langage. Nous avons hérité dans notre ADN de tout ce qui fait la langue irlandaise. Bien que je ne parle pas irlandais, je publie des textes en irlandais. Il s’agit d’une très ancienne littérature vernaculaire, propre à cette terre. Et donc tout le monde a plus ou moins des facilités vernaculaires pour être très compétent en anglais. De plus, notre vocabulaire est deux fois plus étendu que celui d’un Anglais.

– Grâce à la langue irlandaise ?

– Non ! Parce que nous sommes plus éduqués ! (rires) L’homme moyen de la classe ouvrière anglaise a peut-être un vocabulaire de 15 000, 20 000 mots. En Irlande, nous avons un vocabulaire d’au moins 45 000 mots. Il y a un respect de l’apprentissage en Irlande qui vient de l’époque médiévale à travers l’église et les ordres religieux. Nous avons les outils pour nous comprendre. Comme personne d’autre.

Librairie irlande Dublin

Antony continue :

– Et nous avons une sensibilité lyrique à la musique et à la poésie. Ici, on a une culture très cohérente. L’Angleterre est très fragmentée. Elle est sujette à beaucoup d’influences extérieures – ce qui est une bonne chose, que ce soit avec la littérature indienne ou caribéenne. Parce qu’ils ont colonisé la moitié du monde. Et donc ils ont rapporté toutes ces influences, ce qui a donné une culture riche mais pas très centrée sur leurs origines. A l’inverse, notre culture littéraire en Irlande est très centrée sur nous, je pense. Et c’est un pays que vous pouvez apprendre à connaître au cours de votre vie, du fait de sa petite échelle géographique. Vous pouvez voyager à travers le pays et absorber la culture avant de mourir ! (rires) Vous ne pouvez pas faire ça en Grande-Bretagne, ni même en France, parce que c’est trop varié, trop riche.

Et puis, Antony enchaînera avec le sens du phrasé et de la répartie communs aux irlandais. Et de l’humour.

– Nous refusons les opinions, nous sommes ouverts, je pense. En Angleterre, vous êtes pour ou contre, c’est très cadré. Je pense que nous échangeons des idées plus facilement que nos amis britanniques. Il y a une forme de compétition dans la conversation ici. Nous sommes toujours en train d’intervenir, de nous couper la parole. C’est mon tour de contester ce que vous dites, et c’est à vous de revenir et de faire preuve d’humour !

Littérature irlandaise éditeur Dublin

Nous terminerons là notre conversation. Antony doit aller sortir son vieux chien qui a du mal à marcher.

– T’es pressée ?

– Pas spécialement.

– Je dois aller sortir mon lévrier, elle est vieille et ne peut plus marcher. Un coursier doit venir récupérer le colis qui est près de l’entrée. Tu peux rester là pendant que je pars promener le chien ?

Antony met le chien dans le coffre de la voiture, et me laisse là, seule au milieu de cette caverne d’Ali Baba littéraire, si cosy. J’en profite pour faire quelques photos. Le coursier arrive, je lui donne le colis. Et Antony revient après s’être absenté un petit quart d’heure.

Je ne sais pas à quel degré vous le percevrez de l’autre côté de votre ordinateur, mais il y a beaucoup d’Irlande dans ce qu’a partagé Antony avec moi lors de cette interview, aussi bien sur le fond que dans la forme.

Sans s’en apercevoir, par son temps, son partage, et sa générosité, Antony m’a offert le plus joli cadeau de cette journée d’anniversaire. Un voyage au cœur de l’Irlande, ici à Dublin, à deux pas de chez moi.


En liens ci-dessous :

Le site web de Lilliput press

La page Facebook de Lilliput press

C’était la 12ème interview de ce Tour d’Irlande en 32 interviews, 32 comtés, 32 Irlandais. Celle-ci était dédiée, en partie, à la littérature irlandaise. Laissez un commentaire si ça vous dit, je les lis toujours avec intérêt (et peut-être même qu’Antony les lira ! 😉 ). Et pensez à me rejoindre dans la newsletter, pour découvrir un peu des coulisses de ce Tour d’Irlande, et bien d’autres irlanderies ! 😉

Posted in Portraits, interviews

3 Comments

  1. Skyrgáamur

    Comment as-tu connu Antony ?
    C’est un trésor cet homme là.
    Fouiner dans un endroit pareil doit être jubilatoire.
    Comment se fait-il qu’il ne parle pas irlandais ? Il a quitté sa ferme à 13 ans.
    S’il n’a pas édité beaucoup de livres pour enfants, peut-être que…
    Encore un très beau portrait.

  2. Boffet

    Je suis jaloux ! Quel plaisir pour toi de fêter ton anniversaire en compagnie de cet homme passionné par la littérature, les livres, et surtout dans cette librairie qui me rappelle étonnamment celle du film « La libraire » ! La photo où il emballe un livre pour l’envoyer c’est quasiment une scène du film ! La photo où il y a une bouteille de « Bushmills », sur la gauche on reconnait une photo de Jack Nicholson et Faye Deneway dans « Chinatown » de Roman Polanski.
    « Quand un génie véritable apparait en ce bas monde, on peut le reconnaitre à ce signe que tous les imbéciles sont tous ligués contre lui » – Jonathan Swift.

  3. Yveline

    Avec du retard… bon anniversaire et tu as eu un formidable cadeau 🎁 chanceuse ! Encore une fois bravo pour cet interview, je dois venir 2 jours à Dublin et malgré mon anglais effroyable je passerai voir ce passionné de livres …. Merci du partage

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