Menu Fermer

Le ciel d’Irlande, le plus grand artiste irlandais

Masque nuage coucher de soleil mer

Il est facile d’avoir la tête dans les nuages en Irlande… Ils sont toujours tellement bas ! Facile de se laisser happer par le ciel irlandais, artiste méconnu de ceux qui rêvent, un jour, de mettre les pieds en Irlande. Celui sans qui cette île, ne serait tout simplement pas ce qu’elle est. Le ciel irlandais assouvit aussi bien souvent mes désirs d’évasion, et il me suffit bien souvent de le regarder quelques secondes seulement, pour me laisser emporter sans crier gare, et partir dans un imaginaire vert émeraude.

Je l’affirme d’ailleurs depuis longtemps, depuis que mes expériences de voyage à travers notre jolie planète me permettent de le constater (et de le confirmer) : je n’ai jamais témoigné de plus beau ciel ailleurs sur la planète que celui qui m’émerveille encore tous les jours en Irlande ! Je n’ai jamais trouvé d’équivalent, si ce n’est en Ecosse, seule contrée où je ne me dis pas, quand je lève le nez en l’air : « ça ne vaut pas l’Irlande ! ».

Alors certes, pour partager mon avis, il faut que nous partagions les mêmes critères de jugement quand on en vient à parler de ce qu’il y a au-dessus de nos têtes. Si ce que vous aimez, ce sont les ciels bleu azur du matin au soir, la certitude de ce à quoi ressemble le ciel en mai, juin, juillet ou août, pour pouvoir prévoir un pique-nique ou une grillade entre amis des semaines à l’avance, on risque fort d’être en désaccord sur cet article ! 😊

Parce que s’il y a bien une chose que les dieux du ciel irlandais m’ont rapidement apprise, c’est que de certitude, il n’y a point sur cette île !

Bien sûr, je ne peux pas parler du ciel irlandais, sans parler des arcs-en-ciel qui y fleurissent plus souvent que n’importe où ailleurs. Irlande, mère-patrie des arcs-en-ciel. J’aime à dire que si on en aperçoit si souvent, c’est qu’elle les produit pour les exporter ensuite, ailleurs sur la planète. Irlande, fabrique à arcs de pluie, comme on les appelle en anglais. Je suis toujours émerveillée par l’apparition d’un arc-en-ciel, ici, sur cette île. Parce que bien souvent, le tableau est splendide. Une œuvre de maître. Non, une œuvre de Mère Nature, car aucune créature terrestre, même le plus talentueux des artistes, ne pourraient égaler la beauté de ces toiles éphémères, souvent gorgées d’une lumière si particulière, et unique à l’Irlande (et à l’Ecosse 😉 ) !

Nuage oiseau Baie de dublin

Une lumière incroyable donc, des formes et des couleurs si changeantes, le tableau qui s’offre en permanence à nous en Irlande, est tout sauf monotone. Je m’amuse parfois à me poser devant la baie vitrée, pour observer la procession de nuages qui défilent à vitesse grand V, telle la télé-valisette jaune que je remontais à l’aide d’un gros bouton rouge, quand j’étais petite, et qui faisait défiler les images de droite à gauche sur mon petit écran en plastique. Je me surprends parfois à être totalement captivée et absorbée par cette toile mouvante. Et c’est sans doute là désormais mon plus gros problème pour apprécier les cieux d’autres régions du monde : même le ciel breton, je le trouve souvent fade et prévisible, jusqu’à ennuyeux. Je le connais bien pourtant. Ne m’en voulez pas, c’est ainsi : j’ai passé trop d’années à être gâtée quotidiennement par ce qui se présente à mes yeux au-dessus de ma tête.

Pieds sur terre, nez au vent, tête en l’air… Tel est mon quotidien irlandais (j’ai d’ailleurs des milliers de photos du ciel irlandais, des milliers, vraiment !). J’aime être encore surprise par une averse venue de nulle part. Comme on dit ici : s’il fait beau, pense à prendre un parapluie quand tu sors ! Je suis encore parfois trop arrogante, trop sure de moi, pour ne pas le faire. Et les dieux du ciel irlandais s’amusent alors à me punir de ne pas apprendre, à me ramener à la réalité de la nature de leur demeure, me laissant parfois trempée d’avoir osé parcourir quelques centaines de mètres, à pied, sans me méfier, alors qu’il faisait beau en quittant la sèche sécurité d’un bâtiment.

Eclaircie dublin nuages

Car oui, c’est vrai, j’en ai absorbé des litres de flotte pour aller à la rencontre de l’Irlande pendant toutes ces années ! Très vite, j’avais compris que le temps ne devrait pas être, ne serait pas, un frein pour découvrir ce pays enchanteur, et que sans la pluie, ses paysages ne seraient pas aussi magnifiques ! Alors, j’ai fait de la pluie ma compagne de vadrouille, et faute de pouvoir dompter ou comprendre le ciel irlandais, j’en ai fait mon allié, le magicien qui en un coup de vent pouvait me faire apparaître les 4 saisons dans la même heure !

Quand on sait qu’aucun endroit en Irlande ne se situe à guère plus de 100 kilomètres des côtes, pas surprenant de voir un temps aussi lunatique ! Je me souviens d’un matin de février, à Dublin, où j’avais regardé le ciel par la fenêtre de derrière pour savoir si je prenais mon parapluie on non pour partir travailler à pied. J’y avais vu un beau ciel bleu. Le temps d’enfiler mon manteau et de franchir le seuil de la porte de devant pour partir, il s’était mis à neiger ! Eh oui ! C’est ça le temps irlandais : changeant, imprévisible !

Sujet de discussion inépuisable entre collègues en Irlande, au pub, ou autour d’une cup of tea.

Ciel bleu nuages moutonneux

Et c’est bien grâce à ce temps versatile, que l’Irlande m’a offert les plus beaux ciels, les plus éblouissants couchers de soleil, et les plus belles lumières jamais rencontrées ailleurs sur la planète ! Depuis mon arrivée sur cette île, j’ai toujours eu le nez en l’air, admirative des surprises et beautés qui s’offraient dans le toit irlandais. On ne le sait pas, mais chaque jour, le plus grand artiste irlandais, c’est le ciel, qui réinvente des tableaux d’art tout au long de la journée… Les visiteurs viennent pour les Cliffs of Moher, le Ring of Kerry, le Connemara… Pourtant, le plus beau coin d’Irlande, ce n’est pas sur Terre qu’il faut le chercher, mais là où plannent les goélands… Aujourd’hui, quand je pense aux paysages de la verte Eirinn lors de mes périodes loin d’Elle, c’est toujours cet incroyable ciel tourmenté qui me manque le plus…


Quel climat, quel temps fait-il à Dublin ? Voici un autre article à découvrir, où il est question des caprices du ciel irlandais !

Ci-dessous, quelques photos du ciel irlandais, prises au fil des années, à toute saison, sur toute l’île. Je ne suis pas photographe, alors je trouve que ces photos ne rendent jamais ne serait-ce qu’un dizième de la beauté sans cadre que je témoigne à l’instant T. Pourtant, malgré les années, je ne peux m’empêcher de vouloir la capturer, cette beauté si éphémère d’un instant.

Coucher de soleil irlandais sur ocean Atlantique

Pour davantage de photos d’Irlande, rejoignez-moi sur Instagram @racontemoilirlande, j’y suis assez active, et je pioche avec plaisir dans mes presque deux décennies d’archives personnelles pour les partager avec vous via cette application ! 🙂

Grâce aux commentaires sous cet article, vous pouvez aussi partager et nous faire profiter de ce que vous inspire le ciel irlandais. 🙂

Cumulus ciel bleu prairie irlande
Ciel flamboyant dublin
Posted in Irlande au naturel, Réflexions et observations

5 Comments

  1. Amelieve Icanfly

    Je ne suis venue que deux fois en Irlande jusqu’à présent, mais je ne peux qu’être complètement d’accord avec ce que tu écris ! Le ciel fait partie intégrante du paysage, et je pourrais retourner à des endroits où je suis déjà allée sans pour autant qu’ils me semblent identiques ou que je risque de me lasser, juste parce que le ciel ne sera pas le même, c’est d’ailleurs ce que j’ai eu l’occasion de faire aux Falaises de Moher par exemple, en mai 2017 avec un coucher de soleil magnifique et indescriptible, puis en juillet 2019 sous de gros nuages gris.
    Et même lorsqu’on n’a pas le nez en l’air, les dessins formés par les nuages sur le sol sont dingues. La première année, j’avais passé 2 nuits dans une auberge de jeunesse sur la péninsule de Dingle, et je suis montée je ne sais combien de fois dans la chambre pour pouvoir prendre en photo l’île en face de nous, qui semblait changer d’aspect à chaque minute.
    Lors de ce voyage-là, j’étais avec des rabat-joie qui trouvaient toujours qu’il ne faisait pas assez beau (il faut savoir que sur un voyage de 3 semaines, nous avons subi 1 journée 1/2 de pluie gênante… Donc « pas assez beau » hein… Tant qu’il ne pleut pas (… Et encore !), il fait beau selon Moi ^^), alors que de mon côté j’étais émerveillée par la luminosité irréelle de cette île. D’ailleurs (et bien que je ne sois absolument pas photographe non plus), quand je regarde mes photos et les leurs, prises au même endroit au même moment, les leurs sont juste grises et tristes, prises à la va-vite, tandis que les miennes sont incroyablement lumineuses, je ne m’en lasse pas. Et pourtant, si on compare nos appareils, eux possédaient un Reflex et moi un « simple » Hybride. Comme quoi, le regard a un sacré poids !…

    • Aurélie Gohaud

      Je vois qu’on a la même définition de « beau temps » ! 😉 Et oui, c’est vrai, je n’ai pas pensé à parler des formes au sol provoquées par les nuages, ça change vraiment le paysage en permanence!

  2. harmoniedescorpsfr

    Un ciel de carte postal ne présente que d’intérêt sur les cartes postales. Un ciel avec des nuages est indispensable à toute photo de paysage. Ces amas cotonneux peuvent être également de véritables usines à rêverie dans lesquels on peut voir des baleines, des dragons ou bien la tête du voisin. Ce doit être vraiment plaisant (même si l’eau qui les accompagne doit l’être un peu moins).

    • Aurélie Gohaud

      La tête du voisin, celle-ci ne m’était jamais venue à l’idée ! 😉 Quant à la pluie, je l’ai acceptée et intégrée depuis longtemps comme condition sine qua non de ce ciel passionnément mervieilleux… 🙂

Laisser un commentaire