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Conte d’Halloween : Nuit d’Halloween à Lisdoonvarna

Conte d'Halloween Nuit d'Halloween à Lisdoonvarna

Voici un conte d’Halloween tout droit sorti de mon imagination, imagination infusée d’Irlande où je vis depuis quelques années maintenant. Ce conte est l’un des 12 contes que j’ai écrits et publiés dans le livre Les aventures de Séamus le Leprechaun, un livre de contes pour enfants « remplis d’Irlande ». Un conte d’Halloween teinté d’Irlande que j’ai eu envie d’offrir et partager avec tous, ici, sur le blog.

Intitulé Nuit d’Halloween à Lisdoonvarna, cette histoire conte les aventures de Séamus, un leprechaun plutôt sympathique, dans ce célèbre village de la région du Burren, Lisdoonvarna, dans l’Ouest de l’Irlande.

Que s’y passe-t-il, lors de cette soirée d’Halloween ? Réponse dans les lignes qui suivent ! 😉


C’était la nuit d’Halloween. Une nuit où en Irlande, les Grands Êtres se retrouvaient depuis les temps anciens, pour effrayer les mauvais esprits qui sortaient ce soir-là.

Comment pouvaient-ils faire peur aux êtres malfaisants, te demandes-tu ? Eh bien, ils dansaient et chantaient en se déguisant, avec des costumes plus effrayants les uns que les autres ! Réunis de la sorte, nombreux, bruyants, et déguisés, ils arrivaient même à se terrifier entre eux ! Ainsi, les Hommes pensaient tenir éloignés les esprits malins, sans doute apeurés eux aussi.

Mais cela ne suffisait pas toujours. Les Grands Êtres avaient donc quelques autres techniques pour repousser les êtres maléfiques. Il en existait par exemple une, pour les empêcher de pénétrer dans les maisons, surtout le soir d’Halloween. En effet, le fer froid était réputé comme un imparable repoussant de mauvais sort, de diableries, de mauvaises fées, de sorcières et de fantômes en tout genre, et de tous ces êtres de magie qui peuplaient l’île.


Et en Irlande, du fer froid, il y en avait dans toutes les maisons ! Où ça ? En fait, comme chaque irlandais possédait un cheval, chaque irlandais possédait aussi de nombreux… Fers à cheval ! Du fer froid donc, qu’ils trouvaient facilement, et en quantité. Ils accrochaient les fers à cheval usagés à l’extérieur de leurs maisons, tout comme au-dessus de la cheminée, ainsi qu’à l’extérieur de leurs chambres. Partout par où pouvaient s’introduire les méchants esprits, surtout lorsque les Humains dormaient.

Ce soir d’Halloween donc, notre ami Séamus était dans le village de Lisdoonvarna, dans le comté de Clare, à l’ouest de l’île. Lisdoonvarna se trouvait au cœur d’une région que l’on appelait le Burren, une sorte de désert de blocs rocheux unique en Irlande.

Séamus venait y passer la soirée, dans l’un des pubs du village où se produisait Malachy, un musicien qu’il appréciait beaucoup. Bien sûr, personne ne se doutait de la présence du leprechaun, blotti dans une cavité du mur en pierre, près de la cheminée. C’était là où s’installaient Malachy et ses camarades de musique et de chant, autour d’une petite table, non loin du feu de tourbe. Caché derrière eux, dans le mur, Séamus était donc aux premières loges.

Malachy venait de Kilkenny, mais s’était installé à Lisdoonvarna il y a des années. Il parait qu’un acolyte musicien du nom de Christy lui avait dit un jour :

— Si tu veux de la musique, va dans le comté de Clare !

Il avait donc fait son sac et posé ses valises à Lisdoonvarna. Depuis, il y jouait tous les soirs, dans les nombreux pubs du village. Malachy était connu comme un talentueux joueur de violon ainsi que de bodhrán, un tambourin irlandais. On venait souvent de très loin pour l’écouter se produire dans les pubs.

Et Séamus faisait partie de ses admirateurs secrets.

Ce soir d’Halloween, le leprechaun était arrivé tôt, avant tout le monde, et avant les musiciens. Il avait vu le patron du pub et sa famille creuser des navets pour les transformer en visages terrifiants, puis y allumer des bougies et les déposer derrière les fenêtres. C’était une autre façon pour les Grands Êtres de tenir les esprits malins à l’extérieur de la bâtisse.

Petit à petit, Séamus avait vu la clientèle arriver. Big Paul, avec un bandage ensanglanté autour de la tête, l’épicière en sorcière, le Vieux Cormac avec des cornes de bœufs sur la tête et du crin de cheval accroché au bas du dos. Même Mary, l’institutrice du village, était arrivée le visage recouvert de suie de cheminée qui lui donnait des allures de morte-vivante !

Et comme à cette occasion, tout le monde était déguisé, même la plus étrange des créatures pouvait passer inaperçue ! Ainsi, parmi tous les clients du pub, Séamus avait reconnu le Pooka. Le Pooka vivait habituellement isolé dans les montagnes, loin des habitations, et pouvait prendre différentes formes : chèvre, chien, chat, lièvre ou encore, cheval. Ou, tout ça à la fois ! Il pouvait aussi prendre des apparences humaines, et se tenir debout, à condition de garder au moins un attribut animal. Ce soir-là, le Pooka était présent parmi les humains, paré de grandes cornes de bouc.

Le Pooka aimait la nuit d’Halloween, car c’était le seul soir de l’année où il pouvait s’amuser avec les Grands Êtres, et se mélanger à eux sans que personne ne soupçonne sa présence. Car en temps normal, les Grands Êtres se méfiaient de lui. Ils disaient qu’il était tantôt sympathique et aidant, tantôt malfaisant.

La nuit tombée, le pub s’était rempli et déjà les rires retentissaient entre ses murs. Trois des musiciens étaient déjà en place près de la cheminée, mais Séamus ne voyait toujours pas Malachy. Et se faire attendre n’était certainement pas l’habitude du musicien !

Mais, alors que Séamus portait son attention vers la cheminée, il entendit un « bang ! » claqué à l’autre bout de la pièce ! C’était Malachy, qui avait surgi et fait cogner la lourde porte du pub en l’ouvrant précipitamment. L’homme était essoufflé, et affichait un visage marqué par l’effroi.

La clientèle du pub se figea, et les rires stoppèrent net. Aussi surpris qu’apeurés, tous fixaient le musicien, interloqués. Car, en cette nuit d’Halloween, on n’aimait guère ce genre d’entrée en scène.

— Les Goblins ! Ils ont volé mes instruments !

La panique s’empara de la pièce, et tous se mirent à hurler.

(…)


Ceci est la première partie du conte intitulé Nuit d’Halloween à Lisdoonvarna, et issu de mon livre « Les aventures de Séamus le leprechaun« . La suite de ce terrifiant ( 😉 ) conte d’Halloween rempli d’Irlande dans l’article intitulé « Leprechaun, Burren et Halloween » à retrouver dans la rubrique Contes et légendes du blog. 🙂

Posted in Contes et légendes

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