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Le Pooka, cette drôle de créature du folklore irlandais (+ histoire)

Représentation libre Le Pooka créature du folklore irlandais

Parmi les personnages du folklore irlandais, esprits doués de magie et pouvoirs en tout genre, le leprechaun est certainement le plus connu en dehors de l’île d’Irlande. Pourtant, d’autres créatures sont encore bien présentes dans superstitions, croyances, contes et histoires que l’on raconte en Irlande. Le Pooka est l’une d’entre elles, encore très populaire dans l’imaginaire collectif en Irlande (et les foyers !). Si vous n’avez jamais entendu parler du Pooka, ou si vous êtes simplement curieux d’en découvrir davantage à son sujet, cet article est fait pour vous. Je vous révèle même le témoignage d’une rencontre avec un Pooka que le vieux Micky m’a un jour racontée ! 😊

Le Pooka, s’écrit aussi Púca ou Puka, se prononce approximativement « pouca ».

La créature n’est pas un être unique, et aurait pour habitat toutes les régions rurales d’Irlande. On dit cependant toujours « Le Pooka » et non « Les Pookas ». Les sources de rivières en Irlande sont parfois appelées « Pooka Pool », leur conférant une dimension magique, comme celle de la rivière Liffey, rivière qui traverse le centre-ville de Dublin.

Je précise que je n’ai moi-même jamais vu de Pooka, et ce que je vous livre ci-dessous est ce qu’on m’en a raconté.

A découvrir : le Pooka, personnage du folklore irlandais, est aussi à retrouver dans l’un des 12 contes « remplis d’Irlande » de mon livre Les Aventures de Séamus le Leprechaun.

Description physique et particularités

Parce que la tradition des contes et histoires en Irlande est orale, les descriptions que l’on fait du Pooka peuvent varier. Elles sont transmises de génération en génération à des oreilles plus ou moins attentives, par des conteurs plus ou moins inventifs, par des gens qui auraient aperçu le Pooka dans des conditions pas toujours optimales (de nuit, dans le brouillard, après une soirée au pub…).

Mais comme toutes les créatures du monde magique irlandais, le Pooka est bien souvent invisible pour les yeux des humains, et sait aussi très bien se dissimuler dans notre environnement.

Ce qu’on en dit en tout cas de manière plutôt unanime, c’est que le Pooka est polymorphe, c’est-à-dire qu’il peut changer d’apparence à volonté. Il prendrait le plus souvent la forme d’animaux, un cheval noir ou une chèvre, mais aussi, chat, mouton, vache, bœuf, lièvre, escargot, chien… Ce qui le rend parfois très difficilement identifiable et repérable ! Il peut même être un mélange d’un peu tout ça paraît-il !

Dessin libre d'un Pooka

Pire encore pour l’identifier, le Pooka serait aussi capable de prendre l’apparence humaine ! On dit cependant que lorsqu’il le fait, il garde toujours au moins un attribut animal : des cornes de bouc, une queue de cheval ou de vache, des poils de cochon ou encore des sabots, par exemple. Mais le Pooka étant un esprit, plus qu’un être, il peut finalement s’incarner sous bien des formes.

L’une des particularités du Pooka est qu’il est doué de parole et peut donc communiquer avec les humains, quelque soit l’apparence qu’il choisit de prendre. Il aime raconter des histoires, souvent de malheurs tombés sur des familles mais saurait aussi parfois voir dans l’avenir de ceux à qui il parle.

Il semble qu’il serait aussi capable de rendre amnésiques les personnes avec qui il converse, ne leur laissant au mieux que quelques bribes et flashs de leurs rencontres avec lui.

Envie d’en apprendre davantage sur un autre personnage du folklore irlandais ? Allez lire mon article sur la Fée des dents ! 😉

Le Pooka, bon ou mauvais ?

Comme c’est souvent le cas pour les personnages du folklore irlandais, le Pooka n’est ni complètement bon, ni complètement mauvais. Il a sans doute ça en commun avec le genre humain, ce qui le rend peut-être un peu plus proche de nous.

Pourtant, le Pooka est craint, parce qu’on ne sait jamais quelle facette de sa personnalité va se montrer lorsqu’il est dans les parages. Aussi parce que c’est souvent la nuit qu’il choisit d’apparaître à nos yeux.

Comme le leprechaun, il s’amuse aussi souvent à jouer des tours aux humains. Ce que vous prenez pour des maladresses du quotidien lui sont en Irlande souvent attribuées. Un verre qui vous échappe, une marche sur laquelle vous trébuchez, un plat que vous renversez : la faute au Pooka ! En tout cas, c’est ce qu’on en dit ici, en Irlande.

Les histoires qu’on raconte encore aujourd’hui sur le Pooka sont nombreuses, et il ne faut pas croire qu’elles ne sont que des contes inventés de nos jours pour être mis dans des livres. Pas du tout ! Même si les croyances s’estompent, les superstitions autour du Pooka existent encore, et nombre d’Irlandais pourront encore vous raconter, bien installés autour d’une pinte, la rencontre que leur mère, leur oncle ou leur voisin ont un jour faite avec le Pooka.

Comme l’histoire qui suit…

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Le Pooka est l’un des personnages d’un conte « rempli d’Irlande » à retrouver dans Les Aventures de Séamus le Leprechaun

Une histoire de Pooka qu’on m’a racontée

C’est le vieux Micky de Templemore qui m’a raconté cette histoire de Pooka. Elle ne lui est pas arrivée à lui directement, mais à son cousin Johnny, lorsqu’il était jeune marié.

C’était un soir de février, et Micky avait passé la soirée au Kennedy’s avec ses cousins, Phil qui avait son âge, et Johnny son frère aîné. Quand la cloche avait sonné la dernière tournée, et que la dernière pinte eût été finie, les trois jeunes hommes étaient repartis chacun de leur côté.

Le jeune Micky vivait encore chez ses parents à cette époque, à une demie mille du village de Templemore. Il était venu à pied, malgré le temps froid et humide, mais comme il m’avait dit « si la pluie avait dû m’empêcher d’aller au village à l’époque, je n’aurais jamais rien fait de ma vie ! Et pis ce soir-là, la pluie ne tombait pas en continu ». Phil était aussi reparti à pied chez lui. Il habitait juste à l’extérieur du village, en direction de Roscrea. Johnny quant à lui habitait à quelques kilomètres de là, dans la campagne, avec Nora son épouse. Alors pour venir à Templemore, il prenait toujours son vélo.

Cette nuit-là, c’est donc en vélo que Johnny était reparti du Kennedy’s. Ça, Micky me l’a certifié : il a vu son cousin enjamber son vélo de ses propres yeux ! Mais le lendemain au lever du jour, Johnny s’était réveillé sur le banc qui se trouvait devant sa maison, juste à côté de la porte d’entrée. Et nulle trace de son vélo !

Nora n’était pas encore levée lorsqu’il s’était réveillé, et il avait attendu à la table de la cuisine qu’elle se lève, pour lui raconter son périple. Ce dont il se souvenait en tout cas. Johnny était incapable de dire où était passé son vélo, tout ce dont il se rappelait vaguement, c’était d’un cheval noir. Johnny n’a jamais retrouvé son vélo, et n’a jamais su dire comment il était rentré chez lui cette nuit-là. Mais il a toujours affirmé que c’était le Pooka qu’il avait rencontré sous la forme d’un cheval noir. Un bon Pooka certainement, parce que le banc que Johnny avait commandé une fois marié, il l’avait placé à droite de sa porte d’entrée. Parce qu’en Irlande, on dit que les bons esprits, s’ils viennent vous parler chez vous, ils s’assiéront toujours à droite de votre porte. Les mauvais, eux, préfèrent le côté gauche.


Vous aviez déjà entendu parler du Pooka ? Qu’est-ce qu’il vous inspire ? Peut-être même existent-ils des créatures similaires dans vos contrées ? Dites-nous en commentaires ci-dessous ! 😉

Posted in Contes et légendes, Culture, Coutumes, folklore et traditions

4 Comments

    • Aurélie Gohaud

      Merci, et effectivement, je l’ai peut-être déjà croisé sans 1-m’en apercevoir / 2- m’en rappeler… 😉

  1. De sousa

    Bonjour, j’ ai depuis au moins une 15 ène d’ année que j’ ai un pooka qui m’ accompagne même quand je déménage. L’ origine viens de mon ancienne maison, où a été construit un nouveau lotissement. Apparemment, ça a dérangé les petites créatures qui y vivait. Du coup, je pensais à des entités qui nous embêtaient, car j’ entendais marcher sur le parquet la nuit. Même changer les horaires de mon réveil. Et bien d’ autres farces. Et je me rends compte que au final, ils aimaient juste nous embêter. Un jour, la plaque de gazinière qui prenait feu, c’ était moins cool. Mais j’ ai compris depuis peu, qu’ il me protège. Dans mon nouvel appartement, il arrive la nuit au pied de mon lit et m’ empêche de dormir. Je dois le gronder comme un enfant. Des fois, une petite flaque d’ eau chez moi et j’ai glissé. Bref….Quand il n’ est pas là il me manque et quand il est là, plusieurs jours, ça me fatigue. Il fait partie de ma vie. Mais un jour, il faudra que je le laisse dans la nature avec l’ aide d’ un énergeticien. Voilà mon histoire. Merci de m’ avoir lu.

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