Voici un ouvrage original et coup de coeur lorsque je l’ai découvert, la bande dessinée Croke Park (Editions Delcourt). Elle traite d’un sujet méconnu (ou qu’on croit connaître !) dont j’avais parlé sur le blog lors de son centenaire : le premier Bloody Sunday, celui de 1920. Une BD originale qui parle d’Irlande bien sûr, mais originale aussi parce qu’elle allie sport et histoire !
J’ai eu envie d’en savoir plus sur ce qu’avait poussé l’un de ses auteurs, et scénariste, Sylvain Gâche, à écrire sur un tel sujet, et en faire une bande dessinée titrée du nom d’un stade emblématique de Dublin : Croke Park !
(Photo de Sylvain Gâche en illustration d’article, février 2021 – Photographie de Nelly Bris.)
Aurélie, Raconte-moi l’Irlande : Sylvain, tu es l’auteur de la B.D. Croke Park, parue aux Editions Delcourt, une B.D. historique qui se situe dans le Dublin de 1920. Est-ce que tu peux nous dire brièvement de quoi parle cette B.D. ?
Sylvain Gâche : Je précise d’abord que je suis l’un des auteurs, puisque je ne suis que le scénariste, et que j’aimerais savoir dessiner aussi bien que Richard Guérineau, l’illustrateur de la B.D., qui a fait tous les dessins ! 😊 Croke Park parle effectivement du Dublin de 1920, et du fameux Bloody Sunday qui a eu lieu le 21 novembre 1920 en partie dans le stade de Croke Park. Mais aussi, de façon intercalée, d’un match de rugby, principalement le 24 février 2007, un Irlande-Angleterre, dans le même stade, Croke Park, là où les forces paramilitaires anglaises étaient venues 87 ans avant pour commettre ce massacre. J’ai voulu en fait dans cette histoire, qui tourne autour du stade de Croke Park, raconter la totalité de la journée du Bloody Sunday, et notamment le matin avec des assassinats commis par les forces de l’I.R.A., assassinats contre des espions anglais dans Dublin. Et même la veille, puisqu’on voit les joueurs de Tipperary arriver à Dublin, et quelques préparatifs pour ces assassinats matinaux.
Aurélie, Raconte-moi l’Irlande : Quand on parle de Bloody Sunday, le commun des mortels pense à la chanson de U2. Ce que beaucoup ne savent pas, c’est qu’il y a eu plusieurs Bloody Sunday en Irlande. Celui dont il est question dans cette B.D, c’est celui de 1920, que beaucoup considèrent comme le premier car le précédent n’a pas eu l’impact de celui-ci dans l’histoire de l’Irlande. Et celui dont parle U2, c’est celui de 1972, qui s’est passé pendant la guerre civile en Irlande du Nord. Alors pour nous aider à resituer l’histoire de la B.D. Croke Park, est-ce que tu peux remettre le contexte de l’Irlande, et de Dublin, à cette époque, en 1920 ?
Sylvain Gâche : Bien sûr. Si je reviens sur les Bloody Sunday, on en dénombre habituellement 4 en Irlande sur le 20ème siècle. Et celui de 1920 est dans les mémoires collectives le premier, même si en réalité ce n’est que le 2ème. Il y en a un troisième pendant la guerre d’indépendance, en 1921 à Belfast, et ensuite, celui mondialement connu et chanté par U2 qui a eu lieu en Irlande du Nord en 1972. Pour revenir sur le contexte de la B.D., il faut remonter à 1916, l’insurrection de Pâques où des Irlandais vont essayer de faire plier l’Angleterre alors occupée par la première guerre mondiale mais malheureusement cette révolte de Pâques, qui est LA révolution irlandaise aujourd’hui, va se terminer dans le sang. Les chefs rebelles d’alors seront presque tous exécutés. Consécutivement à cela, les années d’après 1916 seront un petit peu tourmentées, avec ces Irlandais qui sont meurtris par l’oppression anglaise. Ça va aller jusqu’à la déclaration d’indépendance le 21 janvier 1919 et c’est comme cela que les historiens datent le début de cette guerre d’indépendance, même si c’était sous-jacent avant. Et donc le Bloody Sunday est fin 1920, deuxième année de cette guerre d’indépendance, où les Anglais ont durci la répression puisqu’ils ont fait venir en Irlande deux groupes de milices paramilitaires, les Auxiliaires et les Black and Tans qui vont s’illustrer lors du Bloody Sunday à Croke Park, en tirant sur la foule.
Aurélie, Raconte-moi l’Irlande : La B.D est intéressante, et c’est même surprenant, puisqu’elle ne commence pas par ce contexte de guerre d’indépendance, mais par un match de rugby en 2007. Est-ce que tu peux m’en dire plus sur ce début d’ouvrage ?
Sylvain Gâche : Elle commence effectivement directement en 2007 (après un prologue de deux pages), et on replonge en 1920 grâce à mon lien narratif, qui est Anthony Synnott, qui est le fils d’un des joueurs de Dublin pendant ce match de sport gaélique, Dublin-Tipperary en 1920, lors de l’après-midi du Bloody Sunday. Mon but étant d’expliquer pourquoi ce match de rugby Irlande-Angleterre de 2007 à Croke Park suscitait tant de réactions. Pour cela, il fallait se plonger dans les méandres de l’histoire, et donc mon vieux monsieur, Anthony Synnott, est une passerelle entre le présent de la B.D. qui est 2007 et ce week-end de 1920 qui est le Bloody Sunday.
Aurélie, Raconte-moi l’Irlande : cette B.D. est sortie fin 2020, c’est ça ?
Sylvain Gâche : Elle est sortie en septembre 2020, le but étant sur un plan marketing de cibler le centenaire du Bloody Sunday.
Aurélie, Raconte-moi l’Irlande : En effet, quand j’ai eu vent de cette B.D., ça m’a intriguée car déjà, ce Bloody Sunday n’est pas le plus connu du grand public. Et ensuite, de le faire sous forme de bande dessinée, j’ai trouvé ça encore plus original. Est-ce que tu peux me dire pourquoi ce choix de support, de média, mais aussi, pourquoi ce choix de sujet d’un évènement historique irlandais pour ton histoire ?
Sylvain Gâche : Le choix de la B.D. tout d’abord. Depuis tout petit, j’ai baigné dans la bande dessinée. J’ai un peu appris à lire grâce à la B.D., avec l’encouragement de mes parents. Et donc c’est une passion depuis toujours. Et je suis ici, à Blois, en France, vice-président de l’association BD Boum depuis une trentaine d’années. C’est l’un des plus grands festivals de bandes dessinées en France. Et donc, je connais beaucoup d’auteurs de bandes dessinées, et inversement, ils me connaissent aussi. Mais jusqu’à Croke Park, ils me connaissaient uniquement en tant qu’organisateur de festival. Donc, ce média B.D., c’est vraiment ce que j’avais envie de faire. Depuis mon adolescence, je voulais écrire, mais depuis 4 ou 5 ans, je savais que je voulais écrire une B.D. J’avais un premier projet, au sujet d’une championne française, Violette Morris, championne de l’après première guerre mondiale qui est tombée en admiration du nazisme et qui était présente aux Jeux Olympiques de Berlin en 1936, qui bascule en devenant collabo, et sera assassinée par la Résistance en 1944. J’avais trouvé ce personnage « brillant », dans son destin à raconter en tout cas. Et puis un jour, lors d’un festival, je m’aperçois qu’un ami, et grand scénariste, Kris, vient de signer il y a une semaine, une B.D. sur le sujet ! Donc on ne pouvait pas être deux sur le même sujet, même si j’avais travaillé un an dessus, et je me dis « tant pis »… Donc mon envie commence de ça. Et le lien se fait grâce à Kris, qui trois mois après m’appelle au festival de la bande dessinée d’Angoulême. Moi j’y suis en tant que visiteur, lui en tant qu’auteur, et il me demande à ce qu’on déjeune ensemble. Là, il me dit qu’il vient de signer une collection chez Delcourt, qu’il est le directeur de collection, et la thématique sera « le sport dans l’histoire ». Et donc il me dit, « tu voulais parler de Violette Morris, une sportive, dans l’histoire. Je suis sûr que tu as les qualités, que tu peux me proposer quelque chose d’intéressant. Vas-y ! Je lirai attentivement ce que tu me proposeras, sans certifier pour autant que je le prendrai. »
L’origine est là. Le lendemain de ce déjeuner, je suis épatée par la proposition et je discute avec ma compagne. Elle me dit, pourquoi ne pas parler d’un stade, car Kris avait déjà évoqué des projets d’un match, d’un sportif, pour me donner des exemples de ce vers quoi je devais aller. Donc ma compagne me dit, « pourquoi alors ne pas parler d’un stade ? » En premier lieu, je trouvais ça un peu compliqué de parler d’un stade, mais ma compagne, qui est prof d’Espagnol, me parle du stade de Barcelone où il y a eu des exécutions sous Franco. Ensuite elle me propose de parler des Pumas argentins, l’équipe de rugby qui ont lutté contre la dictature à la fin des années 70.
Là, les choses se mettent en place dans ma tête : stade, rugby… Mais comme c’est moi qui vais écrire, il faut que ça me plaise ! Et je pense à l’Irlande, qui est un pays que j’adore depuis toujours. Je réfléchis encore : stade, rugby, Irlande. Je me rappelle du stade de Croke Park, d’un massacre. Mais je ne sais pas trop quand c’est… Je fouille sur internet, je vois le massacre de 1920 mais je vois aussi le match de rugby de 2007 ! Et je vois le contexte de la guerre d’indépendance irlandais, et je me dis « banco ! ».
Donc en fait, Kris me propose le sujet du sport dans l’histoire le Samedi midi, et le Dimanche soir, il est trouvé, ce qui est assez incroyable !
Aurélie, Raconte-moi l’Irlande : Ce qu’il faut préciser, c’est que le stade de Croke Park n’est justement pas un stade de rugby. Tu peux nous en dire davantage à son propos ?
Sylvain Gâche : Tout à fait. Ça apportait une dimension en plus puisque la collection lancée par Kris voulait parler de sport, et d’Histoire. Donc j’avais l’Histoire (la guerre d’indépendance de l’Irlande), j’avais le sport avec le match de rugby de 2007, mais aussi, cerise sur le gâteau, le sport dans l’Histoire ! Le stade de Croke Park est en effet à destination des sports gaéliques, qui sont très méconnus en France, et que je ne connaissais pas moi non plus. Dans le contexte de 2007, le vieux stade de rugby et de foot de Landsdowne Road, devant être rénové, il fallait une terre d’accueil pour les équipes d’Irlande de ces sports, et c’est donc Croke Park qui a modifié ses statuts, pour pouvoir accueillir des sports dits « étrangers », c’est-à-dire des sports qui n’étaient pas gaéliques. Ça me permettait aussi de représenter quelques scènes de ces sports dans la B.D puisque ce stade, en 1920, était à vocation des sports gaéliques. Et il l’est redevenu une fois que le stade de Landsdowne Road a été reconstruit.
Aurélie, Raconte-moi l’Irlande : C’est effectivement ça, en 2007, Croke Park, qui appartient à la GAA, l’association des sports gaéliques, a accueilli le tournoi de rugby des 6 Nations. Et la grosse polémique, c’était que cette année-là, l’Irlande recevait l’Angleterre, et qu’entendre résonner l’hymne anglais God Save The Queen, dans ce stade où les troupes anglaises avaient tiré sur des civils en 1920, c’était lourd de sens.
Sylvain Gâche : Oui, c’était très lourd. On peut voir les hymnes de ce match sur le net, c’était effectivement poignant. Je ne peux pas les regarder sans verser une larme d’émotion à chaque fois. J’ai essayé de retranscrire cette émotion d’ailleurs dans une page qui sort un petit peu de l’ordinaire dans la bande dessinée, où elle est sous forme de « gaufrier », c’est-à-dire de cases régulières avec aussi en haut, toute l’équipe anglaise, forte du passé, qui semble écraser de son poids l’adversaire. Le dessinateur s’est d’ailleurs fait des nœuds au cerveau pour essayer de représenter cette page de façon la plus forte possible.
Aurélie, Raconte-moi l’Irlande : A la fin de l’album, tu nous parles d’un voyage documentaire qui a eu lieu en 2019, pour écrire cette B.D. Est-ce que Richard Guérinaud s’était rendu sur place, à Dublin, pour documenter ses illustrations ?
Sylvain Gâche : C’était un prétexte, c’était surtout pour aller boire des coups dans les pubs ! (rires) Il n’avait pas pu se joindre à nous sur ce voyage. Mais Kris, mon directeur de collection était avec moi. J’en ai profité pour visiter des quartiers, le cimetière de Glasnevin où sont enterrées les victimes irlandaises du Bloody Sunday par exemple, et on voulait se promener dans le quartier populaire de Monto (Montgomery Street, maintenant appelée Foley Street), au Nord de la Liffey à Dublin. On voulait ressentir les lieux, et on a voulu voir la maison où étaient arrêtés Dick Mckee et Clancy. Donc cette petite virée en Irlande, c’était un peu pour, moi, m’imprégner un peu de l’atmosphère, j’en avais besoin. Et l’année d’avant, nous étions allés en famille à Dublin, mais aussi à travers le pays et notamment voir la tombe de Michael Hogan dans le Comté de Tipperary (la victime de l’équipe de Tipperary). Et là c’était un réel besoin documentaire, car je n’arrivais pas à écrire la scène de l’assassinat des Anglais le matin, parce que je ne comprenais pas, d’après les sources que j’ai pu parcourir, l’implantation des maisons, à savoir que des Anglais logés au numéro 28 tiraient sur les Irlandais venus pour exécuter des espions résidant au numéro 38 en face. Chez nous, en France, ce n’est pas possible, puisque ces numéros sont du même côté de la rue ! ce n’est pas possible, puisque ces numéros sont du même côté de la rue ! Et alors, c’est là que j’ai vu qu’en Irlande, les maisons étaient numérotées successivement, et que donc quand on arrive au bout de la rue, et bien comme ça tournait, le 38 se retrouvait en face le 28 ! Et là, j’ai pu écrire correctement ma scène, sans trahir la vérité.
Croke Park (21 novembre 1920 – Dimanche sanglant à Dublin), Sylvain Gâche et Richard Guérineau, Éditions Delcourt, collection Coup de tête, septembre 2020.
Aurélie, Raconte-moi l’Irlande : C’est intéressant ce que tu dis ! Parce qu’écrire une B.D. de la sorte, c’est basé sur des faits historiques mais aussi sur la configuration de la ville. T’avais donc un vrai souci de véracité et de précision en écrivant cette B.D, n’est-ce pas ?
Sylvain Gâche : Tous les faits que je raconte sont vrais. C’est un travail qui m’a pris deux ans et demi. Je suis historien de formation, et donc je voulais vraiment que les faits soient irréprochables. Je me suis basé sur la lecture de sources du Bureau Militaire Irlandais. J’ai lu tous les témoignages faits par les protagonistes de cette histoire, et notamment Tommy Ryan, qui est mon fil conducteur de 1920. J’ai lu le livre The Blooded Field de Michael Foley qui a été une source très importante mais aussi beaucoup d’ouvrages sur Michael Collins, et beaucoup, beaucoup d’autres sources.
Aurélie, Raconte-moi l’Irlande : Est-ce que les recherches que tu as menées pour écrire Croke Park t’ont donné envie de te pencher davantage sur l’histoire de l’Irlande, ou est-ce que tu t’es arrêté à cette époque-là ?
Sylvain Gâche : Je connaissais un peu, car l’Irlande est un pays qui m’intéresse depuis longtemps. J’y suis d’ailleurs allé pour la première fois à la fin des années 90, pour du tourisme. Mais j’étais impressionné par l’importance de l’histoire partout, dans les pubs par exemple on voit des coupures de journaux. On sent que le passé est lourd, et que le passif contre l’Angleterre est important. Je me suis intéressé à différentes époques, la Grande Famine par exemple. Au début, dans mes premiers projets, je m’étais dit que la Grande Famine et l’émigration vers les Etats-Unis pouvait être intéressante à traiter par exemple. Donc je me suis intéressé au fil du temps à différentes époques de l’histoire irlandaise. Mais quelque chose d’aussi précis que Croke Park, ça demande des recherches, des sources vérifiées.
Aurélie, Raconte-moi l’Irlande : On le ressent à la lecture, et je pense que même quelqu’un qui tomberait sur cette B.D par hasard, dans une librairie ou une médiathèque par exemple, comprendrait qu’il s’agit d’une bande dessinée historique avec des faits qui se sont réellement passés, parce que c’est vraiment très précis. Et puis il y a aussi le parallèle avec ce match de rugby de 2007 qui peut donner envie aux gens d’en apprendre un petit peu plus sur le stade.
Sylvain Gâche : Effectivement, c’est ce que des gens ont beaucoup aimé, le parallèle. Pour moi c’était compliqué de rendre l’ambiance d’un match en B.D. Mais comme c’est le pari de cette collection, il fallait forcément en passer par là. Et je tiens à préciser, puisque c’est vrai et je le revendique, que c’est une B.D. historique, avec des faits réels. Mais je ne pense pas que ce soit une B.D « chiante » dans le sens où ce n’est pas une leçon d’histoire très académique. On entre dans l’Histoire, et on découvre avant tout une histoire d’hommes. Il y a une vraie narration, et on n’est pas dans l’Histoire en bande dessinée. C’est vraiment quelque chose de raconté.
Aurélie, Raconte-moi l’Irlande : Et il y a le côté sportif également. En tout cas, c’est une B.D qui m’a beaucoup plu. Bien sûr, il y a le rapport à l’Irlande, mais je pense que même si on n’a pas forcément un intérêt particulier pour l’Irlande, on peut trouver dans Croke Park un vrai plaisir à suivre le déroulé de l’histoire, c’est une B.D qui se lit très bien, avec aussi des illustrations qui collent parfaitement à l’ambiance des époques.
Alors, après cette première B.D, est-ce que tu as d’autres ouvrages au bout de ton crayon ?
Sylvain Gâche : Dans un coin de mon cerveau, oui ! Au bout de mon crayon, presque ! En fait, je suis en train d’écrire un deuxième projet, qui serait même en plusieurs tomes. En lisant beaucoup autour du Bloody Sunday, j’ai trouvé une idée, toujours en rapport avec l’Irlande. Plutôt des histoires d’hommes et de femmes.
Aurélie, Raconte-moi l’Irlande : Ah ! Je suis ravie d’entendre ça ! Parce qu’en fait, des B.D sur l’Irlande, il y en a, mais c’est souvent davantage tourné vers la mythologie, le côté fantastique. Mais sans être spécialiste, je n’ai pas l’impression qu’il y ait beaucoup de B.D. qui traitent de l’histoire de l’Irlande ?
Sylvain Gâche : Il y en a deux majeures et super bien qui sont des adaptations des romans de Sorj Chalandon. Ce sont deux supers albums, dessinés et scénarisés par Pierre Alary ! Pour ma part, le synopsis est presque terminé, après il faut l’acceptation de l’éditeur, et puis trouver un dessinateur, etc.
Aurélie, Raconte-moi l’Irlande : Dernière question : où est-ce qu’on peut se procurer la B.D Croke Park ?
Sylvain Gâche : C’est très simple, dans toutes les bonnes librairies, même si maintenant elle date de quelques mois. L’album a bien marché, il a été réimprimé, même si le tirage était important au départ. Sinon on le trouve sur toutes les plateformes. J’espère aussi pour les Irlandais qu’une version en anglais verra le jour, mais ça ne dépend pas de moi ! Et ce qui est sûr, c’est que Croke Park va bientôt exister en espagnol, puisqu’une maison d’édition en Espagne vient d’acquérir les droits !
Aurélie, Raconte-moi l’Irlande : Un beau succès mérité pour un sujet original et une très belle B.D. !
Ce fut un plaisir d’écouter Sylvain répondre à mes questions, et satisfaire ma curiosité ! Je n’ai pas l’habitude de parler d’ouvrages quels qu’ils soient sur ce blog, mais j’ai aimé l’originalité de celui-ci, et avais envie de le partager avec vous. 🙂
Vous pouvez vous aussi partager cet article, et bien sûr me dire en commentaires si vous avez déjà lu cette B.D., ou ce que cette interview vous inspire ! 🙂
Vraiment intéressant, la BD est un bon support pour faire découvrir un évènement historique, ou un personnage. Parfois, cela peut être un chef-d’œuvre comme, par exemple, « Maus » d’Art Spiegelman.
Bien que cela ne soit pas purement historique mais le contexte y est douloureusement présent, , Sylvain Gâche aurait pu citer « Les Celtiques » d’Hugo Pratt.